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Originaire de St-Claud, installé comme pharmacien à Paris, il a fait fortune grâce à l’invention d’un sirop contre la toux, le sirop RAMI. Devenu capitaine d’industrie, il s’intéressera au vignoble de Cognac dévasté par la crise du phylloxéra. Il fut fraîchement accueilli par le monde viticole et n’eut pas plus de succès en politique. Ne laissant pas d’enfants il légua son domaine de Bois-Charente et ses collections d’œuvres d’art à la Ville d’Angoulême.
Pour Marie Reine Bernard, si ce tableau n’est pas daté, il fait sûrement partie des premiers de l’artiste. En effet, dans sa petite enfance Rosa Bonheur s’intéressait déjà aux animaux et aimait particulièrement les vaches. Elle peint les animaux en vie et dans leur cadre avec un soin particulier pour leur regard. Ses tableaux par leur précision quasi photographique ont un réel intérêt scientifique. C’est d’ailleurs un vétérinaire que fera la seule thèse existante sur l’œuvre de Rosa Bonheur.
Marie Reine Bernard a consulté des experts de la Chambre d’agriculture ce qui lui a permis d’identifier la race du jeune taureau sautant la barrière : c’est un « Pie rouge Meuse-Rhin-Yssel » originaire des races bovines du littoral de la mer du Nord.
Marie-Reine Bernard a ensuite abordé la vie et l’œuvre de Rosa Bonheur en commentant plusieurs de ses œuvres maîtresses, notamment « le labourage nivernais » et « le marché aux chevaux ».
Elle a permis à l’auditoire de découvrir les conditions de réalisation de ses tableaux, ses différentes sources d’inspiration et ses proximités avec d’autres peintres animaliers.
Marie-Reine Bernard rappela que Rosa Bonheur fut formée par un père saint-simonien qui prônait l’émancipation de la femme et avait une foi immodérée dans le progrès. Il la forma à l’art qu’il considérait comme une force émancipatrice.
Au-delà de l’œuvre artistique, on retiendra la personnalité indépendante de Rosa Bonheur. Une des premières femmes peintre célèbre, vivant de son art et gérant sa carrière. Elle démontrera qu’elle pouvait s’attaquer, à l’instar des hommes, à des œuvres de grande taille. Sa production marquera aux USA, où elle était très connue, le début de la commercialisation de produits dérivés. Son travail sera l’objet, de son vivant, des premières spéculations sur les œuvres d’art.
Féministe dans la vie, elle était très conservatrice en politique. Cependant, sans afficher un féminisme militant, elle fit le choix, sur le plan personnel, de ne pas se marier et vécut successivement avec deux femmes mettant en place avec ses compagnes le matrimoine.