Images de la page d'accueil
Ajoutez un logo, un bouton, des réseaux sociaux
4 avril 2025 : déambulation à Saintes avec Marie-Reine Bernard
Marie-Reine Bernard nous a guidé sur les traces de la communauté protestante qui représentait avant la révocation de l'Edit de Nantes plus de 25% de la population de la ville de Saintes.
Ce fut l'occasion de découvrir le temple actuel. Sa construction est due à l'architecte parisien Augustin Rey qui l’acheva en 1906.
Bâti en pierre et béton armé, il présente une composition intérieure s'inspirant de l'architecture chrétienne traditionnelle, loin des formes épurées des temples néo-classiques. Son plan comprend une nef voûtée en plein cintre flanquée de bas-côtés surmontés de tribunes. La façade mêlant influences néo-romane et néo-byzantine est ornée de motifs végétaux et géométriques rappelant l'art nouveau. Les vitraux réalisés par le maître-verrier Félix Gaudin ornent les ouvertures. Les plus marquants sont ceux de la façade et de la grande baie zénithale cruciforme à 15 mètres de haut où sont notamment représentés des anges (une des curiosités de l’édifice). Il a été inscrit au titre des monuments historiques en 1998.
9, 10 et 11 janvier 2025 : visite nocturne de la chapelle Saint-Gelais avec Silvio Pianezzola
La chapelle fut édifiée en 1532 par les Saint-Gelais. Jacques, évêque d'Uzès et doyen d'Angoulême et son frère Charles, chanoine du chapitre et archidiacre de Luçon, pour recevoir la sépulture de leur frère Octavien, évêque d'Angoulême décédé en 1502. Elle s'adossait initialement à la chapelle Notre-Dame-la-Blanche contigüe à la cathédrale. Cet édifice de style flamboyant fut écrasé par l’effondrement du clocher sud de la cathédrale lors des guerres de religions.
Ses ruines restèrent à l’abandon jusqu’en 1854. Cette année-là Paul Abadie fils la « remonte » partiellement au rez-de-chaussée de la nouvelle chapelle de l’évêché.
Ainsi furent sauvegardées d'exceptionnelles sculptures de la Renaissance :
- méplats aux décors mêlant rinceaux, personnages, objets, animaux, scène allégoriques et devises latines couvrant les murs ;
- restes d’un magnifique autel ;
- plafond d’un tympan aux caissons hexagonaux et une frise ornée de sept petites niches à coquilles, ayant chacune dans leur milieu un socle, probablement destiné à recevoir des bustes de saints.
A l'angle de la rue Friedland et de la rue de l'Evêché, sur le faîtage du pignon nord d’une aile du Musée on aperçoit la statue d’un singe, un singe laid. Il brandit le blason d’Octavien de Saint-Gelais, évêque d’Angoulême en 1494. Il s'agit d'une «arme parlante», figure formant un jeu de mots.