Découvertes de la Charente préhistorique
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C'est devant une assistance nombreuse que Jean-François Tournepiche a réussi la performance, en un peu plus d’une heure, de synthétiser 170 ans de recherches en Charente.
Il a rappelé l’importance d'un trésor dont les Charentais n'ont pas toujours conscience de l’avoir sous les pieds.
Il évoqua les grandes figures qui ont fait la recherche préhistorique en Charente de 1844 à nos jours notamment :
- Les abbés Bourgeois et Delaunay, en exposant, en 1865, les résultats de leurs fouilles de la grotte de La Chaise-de-Vouthon, mirent en évidence l’existence d’un Homme antédiluvien en contradiction avec la tradition biblique qui pesait sur la Géologie et l’Archéologie de l’époque.
- Alphonse Amédée Trémeau de Rochebrune, le fondateur de la Préhistoire en Charente, décrivait, en 1866, la culture Solutréenne une quinzaine d’années avant qu’elle ne fut dénommée ainsi.
- Jean Fermond a concentré ses recherches sur la vallée de la Tardoire et la Grotte du Placard. Pionnier de l'archéologie préhistorique charentaise, membre de la Société Archéologique et Historique de la Charente de 1862 à 1889, il était l'oncle du Dr Jules Lhomme auquel il légua sa collection. Cette collection est parvenue au musée des Beaux-Arts d'Angoulême par l'intermédiaire du legs du Dr Lhomme en 1934.
- Arthur de Maret, de 1877 à 1888, fouilla la grotte du Placard et décrivit pour la première fois une stratigraphie en recueillant des artefacts dans des niveaux allant du Néolithique au Moustérien.
- L’abbé breuil, utilisant les collections d’Arthur de Maret, définissait en 1912 les stades anciens de la classification du Magdalénien toujours d’actualité.
- Léon Henri-Martin est l’inventeur de La Quina où furent mis au jour des squelettes néandertaliens en 1911 et 1915. Il installa à proximité du site, un laboratoire de préhistoire et d'anatomie comparée. Il fut également le découvreur en 1927 de l'ensemble de blocs gravés du Roc-de-Sers.
- Joseph Coiffard, agriculteur à Villebois-Lavalette et amateur éclairé, découvrait en 1913 le site Gravettien des « Vachons ».
- Pierre David découvre en 1934, à Marillac, une mandibule de néandertalien.
- Germaine Henri-Martin et Raymond Lantier découvrent en 1950 un bouquetin sculpté sur la paroi du Roc au sers démontrant ainsi qu’il s’agissait de la frise pariétale sculptée la plus vieille au monde.
- Louis Duport, Lionel Balout, Jean Piveteau, Jean-Marc Bouvier et Bernard Vandermeersch donnent, à partir des années cinquante, un nouvel essor aux recherches charentaises en reprenant des fouilles sur les différents sites.
- André Debénath découvre en 1967 de nombreux restes néandertaliens dans la grotte de La Chaise. Il reprend également les fouilles sur le site de Châteauneuf où sera exhumé en 1968 un crane d’enfant néandertalien.
- Jean Gomes de Soto, découvre en 1970 la grotte sépulcrale des Duffaits (culture du bronze moyen).
- Jean Massaud découvre en 1973 l’auroch préhistorique de la Prévalerie à Torsac (1973).
- Jean-François Tournepiche, dans un certain nombre de grottes, a repris des fouilles notamment au Trou de Cluzeau à Ronsenac qui a révélé un sol tanière de hyène.
L’aventure préhistorique se poursuit avec des découvertes importantes comme la dernière œuvre d’art de tradition paléolithique connue en France trouvée sur l’îlot Renaudin à Angoulême[1] (2018) et la grotte de la licorne à Saint-Projet (2022).
[1] Comme quoi Angoulême vît dans ses images depuis fort longtemps